La crise sanitaire mondiale a totalement transformé le monde du travail en érigeant en règle, le télétravail. Déjà utilisé dans certaines multinationales, pour réduire les coûts en délocalisant vers des pays en voie de développement ou dans d’autres pour améliorer le confort des salariés, le télétravail soulève aujourd’hui une série de problématiques. La sécurité informatique, le bien-être des travailleurs, l’organisation de cette forme de travail ou encore la structure de l’entreprise en sont quelques-unes. Pour savoir si celle-ci deviendra un mode de travail durable, il faut en analyser les différentes questions inhérentes.
Les atouts
Moins de temps perdu dans les déplacements, plus grande autonomie dans la gestion de son temps, environnement confortable sont autant de raisons qui poussent la majorité des français à préférer le travail à distance. Certaines entreprises offrent une prime spéciale pour couvrir les frais engendrés par le télétravail au domicile du salarié. Pour les entreprises, c’est aussi une plus grande flexibilité mais également un besoin très réduit en espaces professionnels.
Les inconvénients
Parmi les nombreuses études réalisées, les plus évoqués sont les risques élevés sur la santé physique et mentale des travailleurs. Le sentiment d’isolement et l’impression de ne plus pouvoir se déconnecter du travail apparaissent, eux aussi, très clairement.
Au niveau de l’entreprise, le télétravail peut entraîner différents risques s’il n’a pas été pleinement organisé. La cybersécurité est un problème majeur pour certaines sociétés qui n’ont pas doté les employés en télétravail d’outils numériques adaptés. Les télétravailleurs utilisant leur propre ordinateur pour aller sur les réseaux et données de la société ne sont pas à l’abri des hackers. De plus, il existe encore des sociétés qui n’ont pas été formées à la numérisation de leurs activités, ce qui entraîne alors un manque de productivité certain.
Vers une optimisation du télétravail
Même si on se dirige vers une alternance entre présentiel et distanciel, l’application de ce qu’on nomme « les bonnes pratiques » pourraient être le chaînon manquant. Cela permettrait une cohabitation harmonieuse des deux formes de travail sur le long terme.
L’aménagement d’un espace distinct pour travailler chez soi permet d’être plus productif et d’éviter la fatigue mentale engendrée par l’absence de frontière entre travail et vie privée. Un planning quotidien assure organisation et concentration comme si le salarié était au bureau. Aussi, le coworking et ses espaces de travail partagés, constituent une manière de contourner les « risques » du télétravail. Cette alternative signifie un lieu de travail entièrement distinct de la maison. Le travailleur n’est ainsi plus soumis aux effets parfois dévastateurs de la vie familiale (garde des enfants entre autres) sur son travail.
Des plateformes collaboratives de travail permettent de réaliser des réunions entre équipes, gardant ainsi le contact avec les collègues mais aussi la motivation. Les salariés présentent les actions réalisées et les équipes dirigeantes vont indiquer les objectifs avec des deadlines pour booster l’intérêt des premiers.
Le télétravail pour qui ?
S’il est clair que certains secteurs ne peuvent, par nature, fonctionner en télétravail comme l’hôtellerie, le bâtiment, l’industrie…, il est utile d’en définir les limites pour d’autres. Au niveau du management, il est crucial de repérer les postes qui peuvent être exercés en télétravail tout en gardant leur niveau de productivité.
Le télétravail même pratiqué en alternance, aura une série d’effets complexes sur le marché du travail tant sur l’organisation des entreprises que sur les salariés eux- mêmes. Un « accord national pour une mise en œuvre réussie du télétravail » a été adopté. Un premier pas peut- être vers une institutionnalisation de ce nouveau mode de travail ?
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