Les cosmétiques représentent tous les produits relatifs aux soins de beauté. Ils permettent de rendre une personne plus attrayante, d’entretenir ses atouts ou de modifier son apparence. Ils font aujourd’hui partie du quotidien de millions de femmes et d’hommes. Pourtant, nous sommes peu nombreux à connaître l’histoire des cosmétiques. Concernant son étymologie, le terme «cosmétique» en français, tire son origine du grec ancien kosmêtikós (« décoratif, ordonné ») et kosmêtês (« ordonnateur, arrangeur »). Avec le latin cosmetes, il a pris le sens spécifique de (« esclave chargé de la parure, du maquillage »). Cela afin de désigner les esclaves romains dont la fonction était de parfumer les hommes et les femmes.
erlon de terre
Les débuts de l’histoire
En effet, en Égypte, 10 000 ans avant J-C, les hommes et les femmes attachaient déjà une importance fondamentale à leur apparence et à la propreté en général. Dans cette démarche, les Égyptiens se baignaient quotidiennement dans la rivière ou les bassins d’eau lorsque les maisons possédaient leur propre salle de bains. Une crème nettoyante faite d’huile animale ou végétale mélangée à de la chaux vive et du parfum était utilisée en lieu et place du savon. Ils se frottaient également fréquemment avec des huiles parfumées afin d’adoucir la peau. Cela permettait également de masquer les odeurs corporelles qui étaient très mal vues. Les huiles et les crèmes étaient aussi utilisées pour se protéger du soleil et des vents secs. Les ingrédients de base étaient le thym, la camomille, la lavande, l’huile d’amande ou le lys parmi tant d’autres parfums. Pour les lèvres, les joues et les ongles, une argile appelée ocre rouge était broyée et mélangée à de l’eau. Le henné était, quant à lui, utilisé pour teindre les ongles en jaune ou en orange tandis que sur les yeux et les sourcils on s’appliquait du khôl. Cette préparation était élaborée notamment à partir d’amandes brûlées, de cuivre oxydé, d’ocre, de cendre ou d’une combinaison de ces éléments. Tous ces éléments étaient très utilisés lors des fêtes et des cérémonies qu’elles soient religieuses ou funéraires.
Compte tenu du fait que la mauvaise haleine et les mauvaises odeurs étaient des motifs de honte et que la propreté était synonyme de piété, les Égyptiens se rafraîchissaient l’haleine en mâchant des boulettes de feuilles de tamaris. La parfumerie avait quant à elle pour motif d’atteindre la perfection spirituelle en améliorant les aspects physiques émotionnels et mentaux de l’existence humaine. Ainsi, pour les Égyptiens seules les personnes ayant une «odeur parfaite» seraient reçues par les dieux à leur mort.
Quelle est l’histoire des cosmétiques en Asie ?
On retrouve quelques preuves de l’utilisation des cosmétiques en Asie vers 3000 ans avant J-C. En effet, les chinois ont commencé à teindre leurs ongles avec de la gomme arabique, de la cire d’abeille, de la gélatine ou encore de l’oeuf. Les couleurs utilisées étant censées représenter la classe sociale avec notamment l’or et l’argent pour les rois. Assez pragmatiques, les chinois utilisaient un seul mot, le «heang» pour désigner le parfum, l’encens et les fragrances. Le «heang» était divisé en six humeurs esthétiques : beau, raffiné, noble, reclus, tranquille et luxueux. Du VIIème au XVIIème siècle de notre ère, les chinois utilisaient les parfums dans tous les domaines de leur quotidien, qu’il s’agisse de leurs bains, leurs vêtements, leurs maisons, mais également l’encre, le papier et les cosmétiques. Ils profitent aussi de la route de la soie pour importer des huiles parfumées, de l’eau de rose et des aromates indonésiens entre autres.
Côté Perse et dans ce qui constitue aujourd’hui le Moyen-Orient, les cosmétiques sont utilisés depuis des périodes lointaines. Toutefois, après la conversion des tribus arabes à l’islam, les cosmétiques sont interdites si elles ont pour but de déguiser l’apparence ou susceptibles de provoquer des désirs incontrôlés. Aussi, alors que certains courants islamistes fondamentalistes interdisent toute utilisation des cosmétiques, la plupart des branches de l’islam fixent un certain nombre de règles relatives à la pureté ou à la propreté «Car Allah aime ceux qui se tournent constamment vers Lui et Il aime ceux qui se gardent purs et propres.» Il faut également retenir que l’un des premiers cosmétologues était le médecin Abu Al-Qassim al-Zahrawi 1, ou Abulcassis (936-1013 AD), qui a écrit l’encyclopédie médicale Al-Tasrif dont un chapitre entier était consacré aux cosmétiques.
En Inde et au Japon
En Inde, le henné est utilisé depuis environ le IVème ou le Vème siècle. Principalement comme teinture pour les cheveux ou dans l’art du mehndi, dans lequel des motifs complexes sont peints sur les mains et les pieds, notamment avant un mariage hindou. Le henné est également utilisé dans certains pays d’Afrique du Nord comme le Maroc.
En Inde, les femmes n’utilisaient pas de savon mais plutôt une crème germicide à base de curcuma et un traitement composé de farine de gramme ou d’enveloppe de blé mélangée à du lait. La cosse de blé permettait d’éliminer les tissus cellulaires morts. Lors des occasions festives, les cosmétiques spéciaux pour le bain sous forme d’Upton sont largement utilisés en Inde, même aujourd’hui. L’Inde était autrefois célèbre pour l’utilisation de l’Itra, similaire aux parfums modernes commercialisés par diverses entreprises, mais sous une forme concentrée. Ils étaient fabriqués à partir des parfums de diverses fleurs indiennes. Et sont encore très utilisés lors des occasions festives. Le khôl est également fortement lié à la culture hindoue.
Au Japon, le rouge à lèvres est fait à base de pétales carthames écrasées. Il était utilisé pour les lèvres, les sourcils, mais également le bord des yeux. En revanche, la poudre de riz et parfois les fientes d’oiseaux étaient utilisées pour avoir une peau plus claire. Cette tendance à la peau claire était avant toute chose une représentation du statut social. En effet, dans certains pays asiatiques comme en Europe, les populations avaient généralement la peau claire. Cette dernière pouvait s’assombrir à cause de l’exposition au soleil qu’impliquait le travail en extérieur. À contrario, plus une personne appartenait à une classe élevée, plus elle avait de temps libre à passer à l’intérieur. Maintenant ainsi sa peau claire. Par conséquent, les hommes et les femmes européens tentaient souvent d’éclaircir leur peau en utilisant de la poudre blanche afin d’apparaître plus aristocratiques.
Les cosmétiques modernes
En ce qui concerne les cosmétiques modernes, les déodorants sont les premiers à apparaître en 1888 à l’initiative d’un inventeur inconnu de Philadelphie. Par la suite, au début du XXème siècle, ce sont les stars de ballet et de théâtre qui mettent le maquillage à l’honneur jusqu’à en faire une mode. S’ensuivra le développement de nombreux produits cosmétiques dont l’objectif. Portés par l’industrie hollywoodienne, ils auront pour objectif de rendre les femmes plus belles. Ainsi, les icônes du cinéma participeront au développement fulgurant de ces produits auprès du grand public. Avec notamment l’invention du maquillage qui ne s’écaille pas en 1904. La teinture pour cheveux par Eugène Schueller, fondateur de L’Oréal en 1907. Ou bien en 1914, TJ Williams qui fondera la société Maybelline spécialisée dans le mascara. Ce n’est qu’après la guerre que le rouge à lèvres rouge, les yeux foncés et le bronzage deviennent un effet de mode grâce à Coco Chanel. Dans cette démarche, Lawrence Gelb, lance en 1950 le bain colorant Miss Clairol, un produit de coloration capillaire en une seule étape. Un grand nombre d’inventions cosmétiques verront ensuite le jour avec notamment la naissance de la parfumerie pour homme dans les années 50 et en 1963, l’invention du premier fard à joues en poudre.
Sources : https://www.eassafe.com/articles/histoire-de-cosmetiques-40
https://www.ecolethalgo.com/histoire-de-lesthetique-cosmetiques-dhier-et-daujourdhui/
https://www.ecolethalgo.com/histoire-de-lesthetique-cosmetiques-dhier-et-daujourdhui/
