Situé à la frontière entre le Var et les Bouches-du-Rhône, Pourrières, est un charmant village varois peuplé de quelques 5000 âmes. Formant un oppidum, il triomphe tel un village de crêche provençal, au pied de la belle montagne Sainte-Victoire. Fort d’une croissance démographique de 25% sur les 20 dernières années, il n’est pas surréaliste d’affirmer que Pourrières est un village véritablement attrayant. Ainsi, on vous dévoile dans cet article, quelques-uns de ses nombreux atouts …
Pourrières, un village attrayant idéalement placé
Idéalement positionné entre Aix-en-provence et Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, c’est un lieu à la fois pratique et convivial qui séduit de plus en plus de monde. Dès lors, il constitue pour les personnes travaillant dans la zone de Rousset, à Aix-en-Provence ou bien à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, un endroit idéal. D’autant que Pourrières est à proximité immédiate des principaux axes routiers (Autoroute, nationale 7…)
En outre, le village entouré de collines verdoyantes et de reliefs saisissants offre aux amoureux de la nature la perspective de belles promenades et randonnées. Territoire de viticulture, ce petit coin provençal est particulièrement apprécié des touristes en été. Nos amis belges étant les plus sensibles à cet environnement tout particulier. Arpenter les vallons de Rians, se promener le long du canal ou parcourir les vignobles, ne sont que quelques-unes des activités qui vous sont offertes à Pourrières.
La commune répond aux besoins quotidiens de ses habitants
Par ailleurs, vous trouverez dans ce village varois plus que le nécessaire pour répondre à vos besoins quotidiens. Médecins, pharmacie, boulangerie, primeur, restaurants et bien d’autres commerces vous attendent. Les Pourriéroises et Pourriérois viennent donc trouver le calme au sein de ce village historique mais bénéficient également d’infrastructures utiles au quotidien. Alors, si vous cherchez un changement de décor ou une échappatoire au tumulte quotidien de la vie citadine, Pourrières pourrait bien être le meilleur compromis.
Un urbanisme en constante évolution !
Côté urbanisme, la commune répond à la demande soutenue de nouvelles constructions. En effet, portée par une croissance démographique notable, la municipalité offre de nouvelles parcelles constructibles tout en essayant de contenir l’étalement autour du centre du village. Les prix auparavant inférieurs à ceux d’Aix-en-Provence et des communes voisines des Bouches-du-Rhône ont également contribués au succès du village, principalement auprès des familles. Toutefois, la demande de biens immobiliers étant soutenue, les prix ont significativement augmenté ces dernières années.
Disposant d’un cadre de vie certain et mobilisant des avantages indéniables, cette commune du var est plus que jamais tournée vers le territoire Aixois, pour ainsi faciliter les échanges et le quotidien des nouveaux habitants. Et dans cet objectif, le maire a récemment saisi les instances nécessaires pour candidater à un accès autoroutier en direction d’Aix-en-Provence à proximité de Pourrières.
De Caius Marius à La Villa Gallo-romaine, Pourrières traverse les siècles.
A la limite des Bouches du Rhône et du Var, Pourrières ressemble à un village de Provence sans histoires. En fait d’histoire, c’est la grande qui l’a façonnée depuis les celto-ligures et les gallo-romains.
Le Théâtre d’une bataille
En 102 avant notre ère, le village a été le théâtre d’une grande bataille, la bataille d’Aix, où Caius Marius a combattu et vaincu les peuplades des Ambrons, des Cimbres et des Teutons. Cette bataille laissa tellement de morts (entre 100 et 200 000), que toute la plaine n’était qu’un charnier : Campi Putridi. Ce vocable aurait donné le nom de Pourrières, c’est du moins ce que veut la tradition. Dès le Moyen-Âge, on trouve le nom De Poreriis pour désigner le village. Son étymologie pourrait également venir du provençal porri qui signifie poireaux, ceux-ci étant très abondants à Pourrières.
Le riche patrimoine architectural de Pourrières
Cette petite commune ne compte pas moins de trois édifices classés aux monuments historiques.
1 Le mémorial de Caius Marius
Après la victoire de Caius Marius en 102 av. J.-C., dans la plaine de Pourrières, un monument fut érigé pour commémorer cette bataille. C’était sans doute une pyramide à base carrée, en pierre de taille dont il ne reste aujourd’hui que les fondations, quartier de la Pujerette. Il semble que le monument soit resté intact jusqu’au XVe siècle. Par la suite, il a été progressivement détruit pour en récupérer les pierres. Vers 1575, il ne restait de l’édifice que le sommet qui fut transporté au village. Il agrémente aujourd’hui une fontaine.
2 La fontaine vieille
Elle date du XVIe siècle. Au départ, elle a été construite à proximité du château, certainement rue Saint Joseph. En 1575, elle devient le support du sommet du monument de Caius Marius. Appelée tout d’abord Fontaine Antoine, elle sera déplacée en 1631 rue Fontvieille où elle se trouve encore aujourd’hui.
3 Le couvent des Minimes
Il a été fondé en 1567 sur l’emplacement de l’ancienne église paroissiale Notre Dame du Bois. Il accueillait une douzaine de religieux, férus de mathématiques et d’astronomie. C’est une bâtisse rectangulaire avec une façade remarquable, dotée d’un cloître et d’une chapelle.
En 1768, il ne reste que peu de moines au couvent. Il est donc décidé unanimement de sa fermeture. Par la suite, les habitants du village lui donneront de multiples fonctions. Il est laissé à l’abandon et tombe quasiment en ruines jusqu’en 1966 où un particulier le rachète pour le restaurer. Aujourd’hui, le couvent des Minimes est le théâtre de nombreuses manifestations musicales et artistiques, mais également la résidence de son propriétaire.
Les autres édifices de la commune
· Le Pain de munition
Cet oppidum date environ du II siècle avant J.-C. Son nom de Pain de munition pourrait venir de petra munita qui signifie rocher fortifié. Il se trouve à 612 m d’altitude au-dessus de Pourrières. Cet oppidum celto-ligure servait à protéger les plaines jusqu’à Trets.
· La Place du château
La place du château est le point culminant du village et offre un point de vue magnifique sur la vallée. François 1er, en rentrant de Marignan en 1516, se serait arrêté au château de Pourrières en se rendant en pèlerinage à la Sainte Baume.Différents sondages archéologiques ont permis d’affirmer que la construction de l’édifice remonte à la deuxième moitié du XIIIe siècle. En 1530, Antoine de Glandevès, comte de Pourrières, fit raser la forteresse pour construire un nouveau château.
Le bâtiment a subi plusieurs réfections au cours des siècles dont seules celles effectuées au XVIIe sont conservées. Elles concernent tout l’intérieur de l’édifice. Il semble que le château avait un plan carré entouré de quatre tours rondes. Il a été détruit pendant la révolution et les décombres ont servi de remblai pour former l’actuelle place.
· L’église Saint Trophime
Elle date du XIe siècle. Elle était attenante à la chapelle du seigneur de Pourrières qui pouvait y accéder directement depuis le château. Le bâtiment, devenu vétuste et dangereux, a été fermé et agrandi au XVIIIe siècle.
Mais cette église sert d’écrin à un joyau remarquable et redécouvert il y a peu. En effet on y trouve une magnifique Pietà qui date du XVIe siècle, restaurée en 2014. Il s’agit d’un triptyque sur bois de 90 cm X 120 cm, attribué au « Maître du fils Prodigue ». C’est un artiste inconnu dont on sait aujourd’hui qu’il a dirigé un important atelier à Anvers entre 1530 et 1550. Il doit son nom à un tableau dont il est l’auteur Le fils prodigue en galante compagnie. Un riche corpus d’œuvres lui est attribué et La pietà de Pourrières vient s’y ajouter. On suppose qu’Antoine de Glandevès aurait commandé cette œuvre pour sa chapelle vers 1550. Le triptyque aurait ensuite été offert à l’église.
Pourrières et les poètes maudits
Même si l’on commence à parler de Germain Nouveau aujourd’hui, cela n’a pas toujours été le cas. L’exposition que la ville d’Aix-en-Provence lui a consacrée et dont Pourrières s’est fait l’écho, a permis de faire connaître le poète au grand public. En effet, cet enfant du pays naît au village en 1851. Il fait ses études à Aix-en-Provence puis choisit de s’installer à Paris en 1872 où il va fréquenter la bohème littéraire. Après quoi, il rencontre Rimbaud et part avec lui à Londres où ils écriront Les illuminations à quatre mains. Le poète entreprend ensuite de fréquents voyages et côtoie beaucoup Verlaine avec qui il partagera son élan de piété.
A partir de 1891, il a de nombreuses crises mystiques. Il vit de mendicité et suit les traces de Saint Benoît Labre. Dans cette optique et poussé par ses propres contradictions, il interdira toute publication de ses œuvres. En 1911, il retourne s’installer à Pourrières. En 1920 il meurt d’inanition après un jeûne drastique. Germain Nouveau a laissé une œuvre poétique digne d’intérêt. Ses oeuvres ont beaucoup influencé les surréalistes : Aragon le mettait d’ailleurs sur le même plan que Baudelaire et Rimbaud.
Pourrières fait l’histoire, encore aujourd’hui…
Pourrières a été choisie, parmi plusieurs communes, pour le projet de construction d’une villa gallo-romaine sur son territoire, par l’Association RHEA (Reconstitution Historique et Expérimentation Archéologique). Plusieurs raisons ont guidé ce choix. La première, est la proximité de l’oppidum du pain de munition qui, bien qu’étant antérieur aux gallo-romains, a été réutilisé pendant cette période. Par ailleurs, la situation géographique du terrain qui se trouve sur la D23, en direction de Riansa joué dans sa sélection. En effet, cet emplacement offre une étendue suffisante et un accès facilité.
Le projet prévoit un terrain d’environ 10 hectares dont 1000 m2 pour la construction de la villa et de ses dépendances agricoles. On y trouvera également des cultures de vignes, d’oliviers ou encore d’aromatiques. Aussi, la présence sur place de matériaux réutilisables comme de l’argile et du bois, en grande quantité font de ce lieu un choix logique. En effet, ce projet de construction va se faire uniquement avec des matériaux trouvés sur place et en utilisant les moyens de l’époque. Il s’agit de se mettre dans la peau d’un romain. Ce sera une synthèse de différentes villae de la région du pourtour méditerranéen, dont la documentation est suffisamment importante.
http://www.citedulivre-aix.com/germain.nouveau/spip.php?article22
https://www.projetrhea.com/le-projet/construire-le-projet/
PELISSIER Pierre, Pourrières en Provence. Des origines à la révolution, Pourrières,1994, 169 pp.
Bonjour, je découvre ce travail qui met bien en valeur notre village, son histoire et son patrimoine.
L’origine du nom du « Pain de Munition » est peut-être à chercher ailleurs que dans « Petra Munita » avec tout le respect dû à notre regretté historien local, Pierre Pelissier.
Pour Marius Caius, je pense qu’il est préférable de mettre Caius Marius.
En vous remerciant pour votre travail.
Bonjour Monsieur Chiaroni,
Nous tenons tout d’abord à vous remercier d’avoir pris le temps de lire cet article avec attention.
Nous allons faire le nécessaire pour apporter ces modifications, toutefois, n’hésitez pas à nous faire profiter de vos connaissances sur d’autres sujets.
L’équipe Vivre Sa Région