Lorsque vient le moment de choisir un partenaire ou de recruter un nouveau collaborateur dans notre entreprise, nous pensons à défaut que les facteurs les plus importants pour nous sont : l’intelligence, les compétences, l’empathie ou encore l’expérience de la personne concernée. Toutefois, il s’avère que nos pensées sont loins de la réalité.
En effet, de nombreuses expériences menées ont souligné la différence notable entre nos pensées et nos actions. Ainsi, lorsqu’une personne nous plaît dans la rue ou bien lorsque nous scannons les cv des candidats à l’embauche, le physique est ce qui nous alerte. Ce qui nous donne envie d’en savoir plus. En effet, quelle femme s’est déjà dit : « cet homme a l’air d’avoir un grand sens de l’humour » en se basant uniquement sur le physique de la personne. Mais cela est en soi propre à la nature humaine puisque l’apparence d’une personne est la première chose que l’on voit. Ainsi, lors de la recherche d’un partenaire amoureux, l’attirance physique que nous éprouvons pour la personne va attiser positivement notre curiosité et déterminer notre volonté d’en savoir plus. Aussi, conformément au principe « la première impression est la dernière impression », nous allons imaginer tout un tas de caractéristiques psychologiques et comportementales à partir de l’apparence d’une personne.
À ce titre, les études réalisées ont prouvé que les gens semblent supposer que les qualités interpersonnelles positives et l’attrait physique sont étroitement liés. C’est ce que l’on nomme un « effet de halo » (Andreoni & Petrie, 2008 ; Callan, Powell, & Ellard, 2007 ; Smith, McIntosh, & Bazzini, 1999). Ainsi, l’impact de l’attractivité est forte et omniprésente. Comme le soulignent Langlois et ses collaborateurs dans leur méta- analyse, l’attractivité est un avantage notable pour les enfants et les adultes dans presque tous les domaines. En se basant sur l’effet « ce qui est beau est bon » (Dion et al., 1972), plusieurs études ont démontré que ce phénomène fonctionne comme un stéréotype, rendant le lien perçu entre l’apparence et la personnalité plus important que le lien réel. Les cibles attrayantes étant évaluées comme moins introverties, névrosées et plus ouvertes que les cibles peu attrayantes. En résumé, l’attractivité conduit les percepteurs à faire de fortes déductions sur la bonté de la personnalité.
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