Au même titre que la permaculture dont il intègre les préceptes, le compost fait partie des solutions les plus efficaces en matière d’impact environnemental. En effet, il participe à réduire le traitement industriel de nos déchets organiques et enrichie la terre exploitée pour apporter équilibre et fertilité à nos cultures. Cependant, les termes utilisés pour évoquer le compostage sont tellement complexes qu’ils nous démotivent avant même d’avoir essayé quoi que ce soit. Nous allons donc tenter de simplifier les choses pour vous expliquer comment avoir un bon compost en hiver pour semer au printemps et récolter de magnifiques pousses en été.
Comprendre le compost et son usage
Pour mieux comprendre le compostage et son usage, partons de la racine. En effet, la matière organique concerne tout ce qui est vivant. Ces éléments organiques donnent donc vie au sol parce qu’ils nourrissent les vers et microbes qui le constituent. Dans un gramme de sol, on peut ainsi compter jusqu’à 1 milliard de bactéries et 1 million de champignons et de protozoaires. Par exemple, les défections d’animaux en forêt sont des éléments organiques qui, lorsqu’ils se décomposent retournent dans le sol pour le nourrir. Vous pouvez donc élaborer votre compost à partir de matières organiques comme les feuilles mortes, des restes de nourriture, les tontes de pelouse, les coquilles d’oeufs et bien d’autres déchets organiques du quotidien. Le rôle du compostage étant d’accélérer le processus de décomposition de ces matières.
Le résultat obtenu (le compost) aide les sols sableux à retenir l’eau et les nutriments; améliore le drainage des sols argileux et contribue à accélérer la reconstitution de la couche superficielle de la terre (celle dans laquelle les végétaux trouvent les éléments nécessaires à leur survie).
Chaque jardinier vous expliquera SA façon de composter, mais globalement, il est important de trouver le bon équilibre entre les éléments «verts» et «bruns» du compost. Les «verts» sont les éléments qui contiennent davantage d’eau et d’azote, ils sont considérés comme plus humides et plus souples. C’est le cas notamment des tontes de gazon, des déchets de cuisine, des algues ou encore des fanes issues du potager.
Le compost en hiver
Les déchets bruns sont plus secs et riches en carbone, ce sont par exemple les feuilles mortes, les chutes de taille de haie, la paille ou encore la sciure de bois. Ainsi, lorsque vous construisez un tas de compost, visez un ratio d’environ deux tiers de « bruns » pour un tiers de « verts » par volume. Les tas de compost sont généralement constitués de plusieurs couches, dès lors, si vous ajoutez une couche de 20 centimètres d’épaisseur de matériaux « verts » recouvrez-la d’une couche de 40 centimètres de matériaux riches en carbone (« les bruns » ). Veillez à ce que le tas reste humide sans être trempé et mélangez périodiquement les ingrédients avec une fourche ou une pelle pour maintenir le tas bien aéré.
La période de Novembre-Décembre est celle qui vous permettra de faire le plein de matières brunes (feuilles mortes, sciures…) alors que les matières vertes sont plus quotidiennes (épluchures de légumes, reste de nourriture…). Vous aurez ainsi un composteur plein et frais début janvier pour obtenir un compost riche en avril.
Sources : Wikipedia, Écologie.gouv
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