Suite au dérèglement climatique, les évènements pluvieux les plus extrêmes (cumul quotidien supérieur à 200 mm) sont de plus en plus fréquents. Parallèlement, l’augmentation de l’évaporation liée à la hausse des températures renforce l’intensité et la durée des sécheresses des sols. Les effets sont déjà visibles dans de nombreuses régions du monde, dont le bassin méditerranéen. Face à ces enjeux, nous devons nous adapter pour vivre différemment. Et l’un des efforts majeurs et prioritaire que nous devons faire est celui d’économiser l’eau.
Une prise de conscience nécessaire
Pourtant, en France, nous jouissons d’un accès facile et semble-t-il, illimité à l’eau potable. Par effet de redondance, cette abondance nous empêche trop souvent de prendre conscience de notre privilège et rend le simple fait de se demander pourquoi économiser l’eau assez difficile. Cependant, l’une des raisons évidentes de se poser la question devrait être encouragé par la compassion que méritent ceux qui n’ont pas notre chance.
En effet chaque jour, des millions d’individus mettent leur vie en péril pour une gorgée d’eau qui constitue pour eux une unique garantie de survie. Ainsi, ces situations devraient nous venir en tête lorsque nous nous plaignons parce que l’eau de la douche n’est pas assez chaude. Le confort de nos sociétés occidentales nous laisse parfois oublier que chacun de nos gestes peut avoir un impact significatif sur le futur de l’humanité. Seulement, c’est en agissant, chacun à notre échelle, que nous pouvons véritablement changer le cours des choses. L’une des solutions consiste à économiser l’eau que nous utilisons au quotidien. Pour ce faire, la récolte des eaux de pluie pour notre utilisation courante reste l’une des réponses les plus efficace.
Mais comment et pour quelles utilisations récupérer l’eau de pluie ? Pour répondre à cette interrogation, il convient de définir les usages possibles de cette eau tombée du ciel. Effectivement, elle peut servir pour un emploi extérieur, pour arroser le jardin et laver la voiture, mais également pour un usage plus complet, avec un réseau intérieur qui constituera un apport d’eau pour les sanitaires, le lavage des sols et le lavelinge ?
Pour faciliter cette prise de décision, posez-vous une question simple : combien dépensez-vous d’eau et comment ? À ce titre, il est pertinent de savoir que plus de 40% de l’eau que nous utilisons quotidiennement ne doit pas nécessairement être potable. On imagine donc facilement comment l’eau de pluie pourrait se substituer à notre consommation habituelle pour l’arrosage du jardin, le nettoyage des voitures, les sanitaires, ou encore le linge. Prenons l’exemple de l’arrosage du jardin en été dans notre région provençale. En effet, il nécessite un irrigation abondante pour laquelle les eaux de récupérations pourraient constituer une solution intelligente. Mais alors par quel système récupérer l’eau de pluie pour la réutiliser ? Il s’agit ici d’être pragmatique et efficace, la connaissance de notre capacité de captage est donc le point à ne pas négliger. Pour ce qui est de notre région Provençale, il tombe en moyenne entre 600 et 800mm de pluies par an et par m2. Le captage par égout de toiture se présente donc comme la solution la plus efficace. Dès lors, pour calculer votre capacité de récupération d’eau de pluie, multipliez la surface de toiture de votre maison par la pluviosité en mètres cubes (sachant que 1 mm = 1 l/m2). Pensez en revanche à soustraire entre 10 et 40 % de ce volume dû à l’évaporation selon que vous disposiez d’une toiture en tuile, en ardoise ou bien d’un toit plat. Vous obtiendrez alors votre capacité de récupération mensuelle et annuelle. À partir de là, vous pourrez déterminer quel type de récupérateur d’eau utiliser ? Hors sol ? Enterré? 500 ? 1000 ?
10 000 litres ? Encore une fois cela dépendra de vos besoins, mais également de votre budget. Gardez en tête toutefois, que le gazon à besoin de 3 litres d’eau/m2 par jour d’arrosage, que le lavage d’une voiture nécessite entre 200 et 500 litres d’eau et que 6 à 12 litres sont utilisés par chasse d’eau tirée. Le budget est proportionnel à la capacité de votre réservoir et au degré de technicité de votre installation. De fait, une petite cuve de récupération en plastique vous coutera uniquement dans les 50 euros alors qu’une installation complète enterrée en béton d’une capacité de plusieurs milliers de litres reliés à votre réseau intérieur coutera entre 3000 et 6000 euros en moyenne. Cependant, les économies d’eaux sont notables et les économies financières se chiffreront rapidement en milliers d’euros.
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