Tout d’abord, l’intervention a permis de restaurer les chapelles Saint-Pancrace et Saint-Roch et l’église paroissiale Saint-Pons. Dans le même temps, la reconstruction de la chapelle Saint-Ser, dans les contreforts de Sainte-Victoire, à l’occasion de son millénaire, a constitué un événement important. Ces travaux ont fait l’objet de plusieurs distinctions : prix national des Rubans du Patrimoine 2003, Concours national des Municipalités 2003, timbre poste de la chapelle Saint-Ser en 2002. La commune a ensuite engagé une réhabilitation complète de son centre ancien, véritable enjeu pour la municipalité afin de donner une autre dimension à ce village qui bénéficie d’un cadre paysager exceptionnel. Ces travaux ont permis de rendre la commune encore plus attractive pour le tourisme. Ils ont consisté à renouveler les réseaux d’eau et d’assainissement, supprimer les réseaux aériens électriques et téléphoniques, paver les rues, réhabiliter les places, reconstruire les murets, mettre en place des ferronneries d’art, rénover des logements acquis par la commune, accompagner financièrement les propriétaires avec une opération façades ou encore mettre en lumière certains édifices. Ces travaux ont été distingués par un prix des Rubans du Patrimoine en 2009.
Village pauvre, Puyloubier n’a pas eu de véritable tradition architecturale. Cependant, depuis maintenant une vingtaine d’années, la municipalité s’est engagée dans un ambitieux programme de restauration de son patrimoine.
Dans le centre ancien subsistaient les vestiges médiévaux des remparts et de l’église Sainte-Marie. Compte tenu de ce qui avait déjà été réalisé pour remettre en valeur le patrimoine, la municipalité s’est engagée dans la restauration de ces vestiges. Les remparts ont été progressivement reconstruits et mis en lumière avec un éclairage à base de leds. Au nord, l’emprise d’une tour de garde a été identifiée et cette tour a été reconstruite sur une hauteur de 8 mètres. Ces travaux ont été distingués par un prix des Rubans du Patrimoine en 2015.
L’église médiévale Sainte-Marie est l’église historique du village et était une ancienne dépendance du château féodal. Il est attesté que certains seigneurs du village y sont enterrés. Elle conservera son statut paroissial jusqu’en 1874, date à laquelle elle sera remplacée par la nouvelle église Saint-Pons. Après son abandon, l’ancienne église connut diverses utilisations : violon municipal, lieu d’entreposage des matériaux nécessaires à la construction du bassin, salle de cinéma. Partiellement démolie dans la première moitié du XXe siècle, l’église fut éboulée en 1952. Henri Froidfond, qui sera élu maire en 1953, déclare : “nul n’aurait pu procéder autrement. Le monument, ou du moins ce qu’il en restait, était devenu trop menaçant pour les maisons proches, trop dangereux pour les passants… Ainsi va la vie. On construit d’un côté, on démolit de l’autre”.
En 2005, la municipalité de Frédéric Guinieri a entrepris la restauration progressive de ces vestiges jusqu’à reconstruire le clocher, en 2016, et réaliser une couverture contemporaine, en 2018, avec une structure métallique thermolaquée et un grand châssis vitré, protégé de l’extérieur par des panneaux perforés d’un motif simple. Cette reconstruction a aussi été distinguée par un prix des Rubans du Patrimoine en 2019. Le parvis et l’accès viennent d’être réalisés. Le village a ainsi retrouvé son église 144 ans après son abandon. Elle servira de lieu d’exposition.
Par Frédéric GUINIERI, Maire de Puyloubier
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