Découvrez 100 expressions marseillaises incontournables pour plonger au cœur de la culture provençale et savourer la gouaille unique de la cité phocéenne. Classées par catégories, elles reflètent la richesse linguistique et l’authenticité du parler Marseillais. De quoi susciter la curiosité, amuser vos proches ou enrichir votre lexique de mots et expressions typiques du Sud.
1. Exclamations et formules d’encouragement à la Marseillaise
Les exclamations et formules d’encouragement sont au cœur de l’énergie marseillaise. Entre appels au mouvement et salutations festives, ces expressions dynamisent la conversation et véhiculent la convivialité légendaire du Midi. Qu’il s’agisse d’inciter un groupe à passer à l’action ou de trinquer avec enthousiasme, vous trouverez ici de quoi chauffer l’ambiance et tisser des liens instantanés.
1. Zou, boulégua !
Origine : Du provençal « bouléga » (bouger).
Définition : « Allez, on se bouge ! »
Usage : Encouragement pour démarrer quelque chose.
2. Peuchère !
Origine : Du provençal « pechèr », associé à la compassion.
Définition : Exprime la pitié, la tendresse.
Usage : « Oh peuchère, il s’est blessé en tombant ! »
3. Zou, vaï !
Origine : Onomatopée + « vaï » (va).
Définition : « Allez, on file ! »
Usage : Pour presser quelqu’un : « Zou, vaï, on va être en retard ! »
4. Mon vié !
Origine : Exclamation provençale (« mon vieux »).
Définition : Marque la surprise ou l’emphase.
Usage : « Mon vié ! Je ne m’attendais pas à te voir ici ! »
5. Aïoli sur vous !
Origine : Clin d’œil à la fameuse sauce provençale.
Définition : Formule festive, souhaite bonne humeur.
Usage : Se dit souvent en fin de repas amical.
6. A l’an que vèn
Origine : Vœux provençaux de fin d’année.
Définition : « À l’année prochaine, et si nous ne sommes pas plus, ne soyons pas moins ! »
Usage : Pour trinquer aux fêtes de Noël ou de Nouvel An.
7. Tchin-tchin
Origine : Onomatopée du bruit des verres.
Définition : « À ta santé ».
Usage : Pour porter un toast : « Tchin-tchin, profite ! »
8. Escampa !
Origine : Du provençal « escampa », chasser / faire déguerpir.
Définition : Exclamation pour faire partir quelqu’un ou sortir d’une situation.
Usage : « Escampa d’ici ! Laisse-nous tranquilles ! »
9. Allez, hop, en voiture Simone !
Origine : Expression populaire, reprise dans le Sud.
Définition : « Allons-y, on se dépêche ! »
Usage : Pour presser le départ : « En voiture Simone, on va rater le match ! »
10. Avé ?
Origine : Contraction de « avec », typique de l’accent marseillais.
Définition : Façon raccourcie de dire « avec ».
Usage : « Tu viens avé moi chercher du pain ? »
2. Insultes, moqueries et taquineries de Marseille
Marseille adore la tchatche et la vanne bon enfant. Dans cette catégorie, vous trouverez des insultes légères, des petites piques et des surnoms colorés pour taquiner ou épingler gentiment vos proches. D’apparence crues, ces formules reflètent souvent plus de complicité que de vraie agressivité, incarnant ainsi l’art marseillais de chambrer avec humour.
11. Couillon de la lune
Origine : « couillon » (nigaud) + « lune » (tête en l’air).
Définition : Qualifie un naïf un peu rêveur.
Usage : Pour taquiner un ami distrait.
12. Couillonade
Origine : De « couillon » + suffixe « -ade ».
Définition : Action stupide.
Usage : « Quelle couillonade t’as faite là ! »
13. Couillon, va !
Origine : « Couillon » = sot, idiot.
Définition : Moquerie affectueuse ou petite insulte.
Usage : « Tu t’es encore fait avoir, couillon, va ! »
14. T’es pas d’Auriol ?
Origine : Auriol, commune proche de Marseille.
Définition : Taquiner quelqu’un qui ignore une chose évidente.
Usage : « Tu connais pas la Canebière ? T’es pas d’Auriol ? »
15. T’es un ours mal léché
Origine : Adaptation méridionale d’une expression française.
Définition : Rustre, asocial.
Usage : « Il ne dit pas bonjour, un vrai ours mal léché ! »
16. Coucourde
Origine : Mot provençal pour « courge ».
Définition : Gens « bêtes comme une courge ».
Usage : « Ne fais pas la coucourde, réfléchis un peu ! »
17. Fada
Origine : Du provençal « fada » (fée, ensorcelée), devenu « fou ».
Définition : Fol, un peu dingue.
Usage : « Il est fada ce type ! »
18. T’es un bôfi
Origine : Terme provençal désignant un lourdaud.
Définition : Grosse brute, mollasson.
Usage : « Bouge-toi un peu, bôfi ! »
19. Faire la cagole
Origine : « Cagole », femme provocante ou vulgaire dans le cliché marseillais.
Définition : Surjouer la vulgarité ou la séduction tapageuse.
Usage : « Arrête de faire la cagole pour un rien ! »
20. Brancher les cagoles
Origine : Mélange de français et d’argot marseillais.
Définition : Draguer ostensiblement les filles « cagoles ».
Usage : « Ils passent leur temps à brancher les cagoles sur la Canebière ! »
3. Proverbes et dictons Marseillais
Les proverbes et dictons forment la sagesse populaire de Marseille et de la Provence. Hérités d’une longue tradition orale, ils livrent des conseils et des vérités pleines de bon sens, teintées d’humour méridional.
21. Fai de bèn à Bertrand, te lou rend en cagant
Origine : Vieux proverbe provençal.
Définition : Après un bienfait, on peut recevoir de l’ingratitude.
Usage : « C’est la vie, fai de bèn à Bertrand… ! »
22. L’aigo boulido sauvo la vido
Origine : Proverbe sur la soupe « aïgo boulido ».
Définition : Même un petit remède peut sauver.
Usage : Pour souligner l’utilité d’un geste simple.
23. C’est pas des contes de Maistre Arnaou
Origine : Référence à un conteur provençal.
Définition : « Ce n’est pas une histoire exagérée », c’est sérieux.
Usage : « Je t’assure, c’est vrai, pas des contes de Maistre Arnaou ! »
24. C’est le tambour de Cassis
Origine : Allusion à un récit démesuré (Cassis étant un port).
Définition : On exagère beaucoup.
Usage : « Tu grossis l’affaire, c’est le tambour de Cassis ! »
25. Fier comme un bartavelle
Origine : La bartavelle est une perdrix royale, très fière.
Définition : Être très orgueilleux.
Usage : « Depuis qu’il a gagné, il est fier comme un bartavelle. »
26. M’en bati (lou còu)
Origine : Du provençal « s’en battre ».
Définition : Je m’en fiche, je ne suis pas concerné.
Usage : « M’en bati, fais ce que tu veux ! »
27. Vent de nue duro un pan cue
Origine : Dicton qui signifie « le vent de nuit dure rarement jusqu’à l’aube ».
Définition : Les difficultés qui surviennent la nuit ne durent pas.
Usage : Pour relativiser une contrariété nocturne.
28. Kr roumpe pago e lei moussèu soun siéu
Origine : Formule provençale : « Qui casse paye, et les morceaux sont à lui ».
Définition : Assume tes actes, tu en supportes les conséquences.
Usage : Règle de « sincérité » après un dégât.
29. Jamai trop tard per ben faire
Origine : Autre dicton provençal.
Définition : « Il n’est jamais trop tard pour bien faire. »
Usage : Encouragement à agir même tardivement.
30. A la grand sau, la grand gorgée
Origine : Dicton sur la soif et la manière de boire.
Définition : À grand besoin, grand remède.
Usage : Pour signifier qu’il faut frapper fort si la situation l’exige.
Expressions de la vie quotidienne
Le quotidien marseillais est ponctué d’expressions colorées, ancrées dans la culture populaire. Que ce soit pour décrire une action banale ou un petit rituel, ces formules donnent une tonalité typiquement méditerranéenne au langage, reflétant l’importance de l’instant présent, du partage et de la convivialité en Provence.
31. De longue
Origine : Du provençal « de longa » = « en continu ».
Définition : Sans arrêt.
Usage : « Il parle de l’OM de longue ! »
32. Faire un estampèou
Origine : « Estampado » (empreinte) = faire du scandale.
Définition : Faire une grosse scène, un remue-ménage.
Usage : « Ne fais pas un estampèou pour si peu ! »
33. Y faire noù
Origine : Du provençal « far nòu » = faire du neuf.
Définition : Tout recommencer, changer ses habitudes.
Usage : « Allez, on va y faire noù et repartir à zéro ! »
34. Plan-plan
Origine : Onomatopée provençale pour « tranquille ».
Définition : Sans se presser, posément.
Usage : « On y va plan-plan, pas de stress ! »
35. Faire la milo
Origine : Dérivé de « millot », flâner.
Définition : Fainéanter sans objectif précis.
Usage : « Aujourd’hui, je fais la milo, j’ai rien à faire ! »
36. Passer la serpillière
Origine : Expression française, très usitée en Provence.
Définition : Nettoyer le sol.
Usage : « Après la soirée, faut passer la serpillière ! »
37. Faire la navette
Origine : Clin d’œil aux biscuits « navettes » de Marseille + l’idée de va-et-vient.
Définition : Faire des allers-retours répétés.
Usage : « Je fais la navette entre chez moi et le boulot toute la journée. »
38. Faire le carrettoun
Origine : « carreto » (chariot) = mouvement instable.
Définition : Vaciller, souvent après avoir trop bu.
Usage : « Il a trop fêté, il faisait le carrettoun en sortant. »
39. Se garder le pain et le couteau
Origine : Image d’autonomie complète.
Définition : Avoir tout ce qu’il faut pour se débrouiller seul.
Usage : « Ne t’en fais pas pour moi, je me garde le pain et le couteau ! »
40. Battre la semelle
Origine : Expression populaire, renforcée par la gestuelle méridionale.
Définition : Attendre debout en piétinant.
Usage : « J’ai battu la semelle dix minutes, tu étais en retard. »
5) Expressions Marseillaises liées à la Gastronomie et aux festivités
Gastronomie et fêtes sont indissociables de l’art de vivre à Marseille et en Provence. Du pastis à l’aïoli, ces expressions célèbrent le plaisir de la table et la joie de se retrouver entre amis ou en famille. Goûter à ces formules, c’est plonger dans un univers chaleureux où la bonne bouffe, le partage et le rire règnent en maîtres.
41. Bouffer de la sardine
Origine : Spécialité marseillaise (sardines grillées).
Définition : Manger un plat populaire du coin.
Usage : « On va bouffer de la sardine au bord de l’eau ? »
42. Goût de la navette
Origine : Biscuit traditionnel à la fleur d’oranger.
Définition : Évoque un parfum de tradition ou de souvenirs d’enfance.
Usage : « Ce plat a le goût de la navette, ça me rappelle mon enfance. »
43. Aïoli garni
Origine : Spécialité provençale à base d’ail, légumes, poisson.
Définition : Un plat-fête emblématique.
Usage : « Dimanche, on prépare un aïoli garni en famille. »
44. Se régaler
Origine : Français courant, central en Provence.
Définition : Prendre grand plaisir, souvent gustatif.
Usage : « On s’est régalés avec ta bouillabaisse ! »
45. Faire ripaille
Origine : Expression médiévale, adoptée dans le Midi.
Définition : Manger copieusement, festoyer.
Usage : « Ce soir, on fait ripaille, ramène du vin ! »
46. Faire la bravade
Origine : Terme provençal, peut désigner une parade festive ou une fanfaronnade traditionnelle.
Définition : Afficher sa fierté dans un contexte festif.
Usage : « Ils font la bravade lors de la fête patronale. »
47. Couper la faim
Origine : Dire « prendre un petit encas » en attendant le repas.
Définition : Calmer une fringale.
Usage : « Je vais prendre une panisse pour me couper la faim. »
48. Manger des panisses
Origine : Panisse = galette de pois chiches, typique de la région.
Définition : Grignoter ou faire un repas sur le pouce.
Usage : « On va manger des panisses au marché de l’Estaque. »
49. Arroser ça
Origine : Français commun, mais très utilisé en Provence pour fêter un événement.
Définition : Boire un coup pour célébrer quelque chose.
Usage : « On va arroser ça au pastis, bravo pour ta promotion ! »
50. Sortir le pastis
Origine : Le pastis, boisson emblématique de Marseille.
Définition : Proposer/apporter du pastis pour l’apéritif.
Usage : « Il fait beau, on sort le pastis pour trinquer ? »
6) Expression Marseillaise liées aux Émotions, attitudes et comportements
Entre gestes expressifs et émotions fortes, le registre marseillais dépeint un caractère méditerranéen tantôt chaleureux, tantôt nerveux, mais toujours intense. Dans cette section, vous trouverez des termes qui décrivent la manière d’agir et de ressentir au quotidien, du simple boudin (faire un nàrri) aux réactions les plus ébahies (faire des yeux de gòbi).
51. Faire un nàrri
Origine : Terme provençal proche de la moue.
Définition : Bouder ou faire la grimace.
Usage : « Ne fais pas ton nàrri, dis-nous ce qui ne va pas. »
52. Faire des yeux de gòbi
Origine : « Gòbi » = poisson à l’air ahuri.
Définition : Avoir un regard ébahi, un peu niais.
Usage : « Quand je lui ai dit le prix, il a fait des yeux de gòbi ! »
53. S’embrasser comme des courges
Origine : Comparaison provençale cocasse.
Définition : Embrassade maladroite, sans affection.
Usage : « Ils se sont salués comme des courges, trop coincés ! »
54. Avoir le bàti-bàti
Origine : Terme provençal pour l’inquiétude intérieure.
Définition : Être nerveux, stressé.
Usage : « J’avais le bàti-bàti avant mon entretien d’embauche. »
55. Couper la tchatche
Origine : « Tchatcher » = parler beaucoup.
Définition : Interrompre net quelqu’un dans son discours.
Usage : « Je lui ai coupé la tchatche pour poser une question. »
56. Avoir la crespine
Origine : « Crespin » = filet, bourse, symbole d’embarras.
Définition : Être gêné, mal à l’aise.
Usage : « J’avais la crespine avant de monter sur scène. »
57. Se caler en di
Origine : Du provençal, « se poser confortablement ».
Définition : Prendre place pour un moment de détente.
Usage : « On se cale en di devant la télé ce soir. »
58. Faire la sieste sous le cagnard
Origine : « Cagnard » = soleil de plomb.
Définition : Somnoler malgré la grosse chaleur.
Usage : « À midi, c’est cagnard, je fais une sieste. »
59. Prendre la bigoudaine
Origine : Allusion aux bigoudis, devenu « prendre la grosse tête ».
Définition : S’enorgueillir, se croire supérieur.
Usage : « Depuis son succès, il a pris la bigoudaine. »
60. Rouméguer
Origine : Du provençal « romega » (ronchonner).
Définition : Râler, bougonner.
Usage : « Il roumègue toujours quand il fait trop chaud ! »
7. Attitudes négatives ou agressives
Dans le parler marseillais, la colère et la frustration s’expriment aussi sans filtre. Tout en restant souvent exagérées ou théâtrales, ces expressions traduisent l’humeur bougonne du Sud ou la manière crue de demander de l’air. Un style haut en couleur où la gestion des conflits passe par la parole… et parfois des formules tranchées !
61. Va caguer à Endoume
Origine : Renvoie au quartier d’Endoume.
Définition : « Va-t’en ! Laisse-moi tranquille ! »
Usage : « Va caguer à Endoume, tu m’agaces ! »
62. Escagasser
Origine : Du prov. « escagassa » = briser, fatiguer.
Définition : Casser les pieds ou abîmer quelque chose.
Usage : « Tu m’escagass’ la tête à rabâcher la même chose ! »
63. Arrête de cacaber
Origine : « Cacaber » = cri de la perdrix, assimilé au bavardage.
Définition : Cesser de jacasser, de brailler.
Usage : « Tu cacabes depuis 8 h du mat’, stop ! »
64. Se faire emboucaner
Origine : « emboucaner » = enfumer, charrier.
Définition : Se faire critiquer ou chambrer en public.
Usage : « Il s’est fait emboucaner devant tout le monde ! »
65. Faire le rabidan
Origine : « rabida » (résine) => être collant ou têtu.
Définition : S’obstiner, rester buté sur un sujet.
Usage : « Tu fais le rabidan sur ce point, lâche un peu ! »
66. Avoir le cagagnas
Origine : De « cagar » + suffixe -as (diarrhée).
Définition : Être indisposé (mal de ventre) ou très inquiet.
Usage : « J’ai le cagagnas, j’aurais pas dû manger ça. »
67. Ça pue des pieds
Origine : Expression directe.
Définition : Odeur forte et désagréable.
Usage : « Ouvre la fenêtre, ça pue des pieds ici ! »
68. Se la jouer cacou
Origine : « Cacou » = fanfaron marseillais.
Définition : Jouer au frimeur.
Usage : « Il se la joue cacou devant tout le monde. »
69. Arrête ton cirque
Origine : Expression nationale, renforcée par la gestuelle du Sud.
Définition : Cesser de faire des histoires.
Usage : « Arrête ton cirque, on n’a pas toute la journée ! »
70. Ça me gonfle
Origine : Signifie « ça m’agace », employé partout en France, souvent avec l’intonation marseillaise.
Définition : Sentiment d’exaspération.
Usage : « Ça me gonfle d’attendre, dépêche-toi ! »
8. Expressions Marseillaises liées aux Personnes et identités
On reconnaît l’argot marseillais à ses nombreux termes décrivant les gens. Qu’ils soient amis, inconnus, ou figures typiques, ces mots reflètent la convivialité du pays, sa chaleur humaine et ses clins d’œil à l’histoire provençale. Découvrons comment identifier, apostropher ou caractériser les personnes selon le jargon local.
71. Dégun
Origine : Provençal = « personne ».
Définition : Il n’y avait personne, « y avait dégun ».
Usage : « Au stade hier, y avait dégun ! »
72. Païsat
Origine : Du provençal « paysan ».
Définition : Camarade, compatriote.
Usage : « Salut païsat, comment ça va ? »
73. Loule
Origine : Surnom affectueux (dérivé de « loulou »).
Définition : Un pote, un ami.
Usage : « Ça roule, loule ? T’as la forme ? »
74. Un Bogar
Origine : Argot local (lié à « bogue »).
Définition : Type louche ou peu fréquentable.
Usage : « Fais gaffe à ce bogar, il est pas net. »
75. Estranger (T’es un vrai estranger)
Origine : Prononciation provençale d’« étranger ».
Définition : Quelqu’un qui ne connaît pas les coutumes locales.
Usage : « Si tu refuses la bouillabaisse, t’es un vrai estranger ! »
76. Charrau
Origine : Du provençal « charra » (bavarder).
Définition : Un(e) commère, un grand bavard.
Usage : « Fais attention, ce charrau colporte tout. »
77. Cagole
Origine : Femme au style outrancier, apparu dans l’argot marseillais.
Définition : Mot pour une fille jugée vulgaire ou trop séductrice.
Usage : « Celle-là, c’est une vraie cagole, elle en fait des tonnes ! »
78. Minot
Origine : Terme local pour « enfant ».
Définition : Un gamin, un gosse.
Usage : « J’étais minot quand j’allais pêcher avec mon père. »
79. Papé
Origine : Mot provençal signifiant « grand-père ».
Définition : Surnom affectueux pour le papi.
Usage : « C’est papé qui m’a appris la pétanque ! »
80. Rabidan (sous forme nominale)
Origine : De « rabida », la colle => quelqu’un de têtu.
Définition : Personne obstinée, collante.
Usage : « Ce rabidan ne lâche jamais l’affaire. »
9. Expressions Marseillaises liées aux Lieux et à l’orientation
Marseille regorge de quartiers typiques et de recoins mythiques, chacun associé à son expression. Que vous envisagiez de flâner sur la Corniche ou de chiner aux puces, ces formules vous aideront à saisir l’atmosphère multiculturelle de la ville. Un vrai road trip linguistique pour explorer la géographie marseillaise autrement.
81. Au cabanon
Origine : Petite maison de campagne ou de bord de mer, typique en Provence.
Définition : Aller se reposer / se ressourcer au cabanon.
Usage : « Ce week-end, on file au cabanon. »
82. Sur le port de la Joliette
Origine : Quartier portuaire de Marseille.
Définition : Point de rendez-vous ou balade dans cette zone.
Usage : « On se retrouve sur le port de la Joliette pour boire un coup ? »
83. Faire un tour à Luminy
Origine : Luminy, près des Calanques.
Définition : Aller se promener, décompresser dans la nature.
Usage : « T’es stressé, va faire un tour à Luminy ! »
84. Prendre le perré
Origine : Le « perré » = le quai ou mur de soutènement.
Définition : Marcher au bord du port, discuter face à la mer.
Usage : « On va prendre le perré et regarder les bateaux ! »
85. Partir à la vençoise
Origine : Allusion à l’idée de quitter une fête discrètement (Vence, zone niçoise).
Définition : Filer sans dire au revoir.
Usage : « Il est parti à la vençoise, on ne l’a pas vu sortir. »
86. Monter à la Bonne Mère
Origine : « La Bonne Mère » = Notre-Dame de la Garde à Marseille.
Définition : Aller prier, faire un tour ou admirer la vue.
Usage : « On monte à la Bonne Mère pour voir tout Marseille ! »
87. Descendre à la Plaine
Origine : « La Plaine » (place Jean-Jaurès) au centre de Marseille.
Définition : Aller vers un quartier animé.
Usage : « On descend à la Plaine pour boire un café en terrasse. »
88. Se promener au Cours Julien
Origine : Quartier branché et artistique.
Définition : Flâner dans ce secteur connu pour ses bars et son street art.
Usage : « Allons nous promener au Cours Ju’, c’est sympa. »
89. Chiner aux puces de Saint-Michel
Origine : Marché aux puces réputé.
Définition : Faire du lèche-vitrine, trouver des objets d’occasion.
Usage : « Dimanche matin, je vais chiner aux puces de Saint-Michel. »
90. Rester à Endoume
Origine : Quartier près de la Corniche, côté mer.
Définition : Choisir la tranquillité du coin.
Usage : « Ce week-end, je reste à Endoume, j’ai besoin de calme. »
10. Expressions Marseillaises Diverses
Enfin, voici un méli-mélo d’expressions qui ne rentrent pas dans les autres catégories, mais qui enjolivent largement la langue marseillaise. Entre formules passe-partout, remarques sur le temps qui passe et petites références culturelles, ces “divers” complètent votre parcours et garantissent une maîtrise à 360° du vocabulaire local.
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91. Galéjer
Origine : Du provençal « galéjade », blaguer.
Définition : Raconter des histoires, exagérer pour amuser.
Usage : « Arrête de galéjer, on sait que tu en rajoutes ! »
92. Se faire la malle
Origine : Expression française, mais théâtralisée à Marseille.
Définition : Partir brusquement, s’éclipser.
Usage : « Il s’est fait la malle sans payer l’addition ! »
93. Ça craint
Origine : Argot commun, amplifié par l’accent local.
Définition : Situation risquée ou désagréable.
Usage : « Ne va pas là-bas la nuit, ça craint un peu. »
94. On se le caille
Origine : Variété familière pour « on a froid ».
Définition : Avoir très froid.
Usage : « Le mistral souffle, on se le caille ce matin ! »
95. C’est la mer à boire
Origine : Expression française, encore plus imagée à Marseille.
Définition : Tâche insurmontable.
Usage : « Finir ça avant demain ? C’est la mer à boire ! »
96. Casser la croûte
Origine : Français courant, toujours vivant en Provence pour « manger ».
Définition : Grignoter ou déjeuner simplement.
Usage : « Viens, on casse la croûte ensemble ! »
97. Faire la bise à la marseillaise
Origine : Tradition locale parfois à 3 bises.
Définition : Salutation affectueuse et généreuse.
Usage : « Chez nous, c’est la bise à la marseillaise, pas juste deux ! »
98. Ça fait un bail
Origine : Expression commune marquant un temps long.
Définition : S’emploie pour « ça fait longtemps ».
Usage : « Ça fait un bail qu’on ne s’est pas vus, non ? »
99. Pile poil
Origine : Familier, très usité dans le Midi.
Définition : Exactement, juste à temps.
Usage : « Tu arrives pile poil pour l’apéro ! »
100. Arrête de galéjer
(Variante de “Galéjer” ci-dessus, si vous préférez une tournure différente.)
Origine : Même racine provençale.
Définition : « Arrête tes mensonges / tes blagues exagérées ! »
Usage : « Arrête de galéjer, personne ne va gober ça. »
Sources :
Voici la liste complète des sources ayant permis la rédaction de cet article sur les expressions Marseillaises à connaître
Blanchet, Ph. (2000). Expressions familières de Marseille et de Provence. Paris : Bonneton.
Bouvier, J.-C. & Martel, C. (1981). Anthologie des expressions en Provence. Marseille : Rivages.
Bouvier, R. (1985). Le parler marseillais, dictionnaire argotique. Marseille : Laffitte.
Brun, A. (1931). Le français de Marseille. Marseille : Institut Historique de Provence.
(Réimpression : 1978, Marseille : Laffitte.)
3. Référence internet
Wikipédia. (s. d.). Marseille.
(Consulté le [date de consultation], sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Midi_de_la_France)
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