La pandémie a donné un coup de frein brutal et inédit à la mobilité : 

• à l’échelle mondiale, plus de 4 milliards d’individus ont subi des restrictions de mobilité,
• en Europe, le trafic aérien a enregistré une baisse de 90 % et l’activité des plateformes de covoiturage a diminué de95%,
• en France, durant le premier confinement, la distance moyenne parcourue par les Français a été divisée par 5. 

Or, l’industrie des transports s’est développée autour de l’hypothèse d’une croissance continue des déplacements. Quelles conséquences aujourd’hui et quelles perspectives pour la mobilité de demain ? 

 

Effondrement du marché mondial de l’industrie automobile

 

D’un point de vue économique et technologique, le marché mondial de l’automobile s’est effondré ; certaines innovations ont dû être reportées en raison du manque de financement ou de trésorerie des acteurs de l’industrie automobile et de la mobilité, entraînant une forte augmentation du chômage dans le secteur.

Télétravail et désaffectation des usagers pour les transports collectifs 

 

Le télétravail a impacté négativement les sociétés de transport ; il a notamment entraîné une baisse considérable des transports travail-domicile. Dans la même période, les employés non soumis au télétravail ont préféré utiliser leur véhicule pour se rendre dans leur entreprise par crainte d’être contaminé dans les bus ou dans le métro. 

L’essor du vélo et de la micromobilité 

 

Avec une distanciation sociale difficile à respecter dans les transports collectifs, les déplacements à vélo ont augmenté de 25 %. La micromobilité, qui consiste à se déplacer avec un mini-véhicule comme la trottinette électrique, connaît depuis un engouement inattendu. 

Perspectives sur la mobilité de demain 

 

De possibles solutions de mobilité post-Covid semblent se dessiner à moyen-terme, sans réelle certitude cependant. 

Généralisation du télétravail 

 

Le télétravail, s’il est amené à se développer, devrait impacter durablement les trajets domicile-travail et voyages d’affaires. Il est probable que la mobilité privée, au regard des risques encourus dans les transports collectifs, reste le mode de déplacement privilégié. 

Le digital au secours des transports collectifs 

 

Si toutefois les acteurs du transport collectif arrivaient à adapter les technologies digitales à leurs services et prouver que ces derniers sont sûrs d’un point de vue sanitaire, la mobilité partagée pourrait retrouver un regain d’intérêt. Les opérateurs des transports collectifs pourraient, par exemple, utiliser le digital pour intervenir sur la gestion du flux de passagers pendant les heures de pointe en augmentant la fréquence des trajets. 

Le rôle des services publics 

 

Le rôle des services publics devient primordial. A l’instar de certaines villes comme Bordeaux, Berlin, New York et même Bogota en Colombie, les organisations publiques ont mis en place des services de micromobilité, avec des étendues de pistes cyclables et de zones piétons ; ces mesures devraient se pérenniser et favoriser le développement des services de micromobilité. 

 

Le rôle des États 

 

Enfin, le rôle des États sera déterminant dans l’écosystème de la mobilité de demain. Ils ont une incroyable opportunité de mettre en œuvre la transition vers une mobilité durable. Cela permettrait en outre de relancer l’activité économique du secteur avec des modèles résilients et en phase avec les enjeux environnementaux. 

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